Le commerce de proximité fait sa révolution
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Le commerce de proximité fait sa révolution

La crise du Covid a accentué le déclin des grandes surfaces de périphérie. Les Français sont retournés dans les commerces de centre-ville et ont conservé ces nouvelles habitudes.

Un écran et un chiffre résument à eux seuls la mutation en cours du commerce hexagonal. D’un côté, il y a quelques jours, Monoprix a réuni une série de fidèles clients pour une séance de « live shopping » consacré au cachemire. S’inspirant du nouveau visage du commerce en Chine où de plus en plus d’influenceurs génèrent des ventes très importantes en présentant en direct en vidéo des produits en tous genres, le distributeur tricolore prévoit de mener des opérations similaires de téléshopping 2.0 avec son site de vente en ligne cousin, Cdiscount. De l’autre, dans son bilan à fin août, le panéliste Kantar indique que les hypermarchés ont encore perdu 0,4 point de parts de marché en un an. Ils ne représentent plus que 41 % des achats de produits de grande consommation des Français, contre la moitié il y a quelques années. Les lignes sont en train de bouger !

Et la crise du Covid, qui a accéléré certaines tendances, va laisser des traces. Limités dans leurs déplacements pendant les phases de confinement, les consommateurs ont ainsi privilégié les commerces de proximité et, souvent, les plus authentiques ou  les nouveaux services de livraison rapide qui déposent le repas du soir sur le perron. De nouvelles habitudes qui vont profiter à certains distributeurs se prennent.

« La proximité a été contrainte dans un premier temps au cours des 18 derniers mois, puis elle a été appréciée », juge Emily Mayer analyste dans la société d’études IRI, qui indique une hausse de 8 % depuis 2019 au recours des petits supermarchés. Mais elle a pris deux nouvelles directions qui menacent les Franprix et autres Carrefour City : la livraison à domicile et le commerce de bouche traditionnel.

Le retour de flamme pour les bouchers, charcutiers, traiteurs et autres boulangers, constaté lorsque les Français ne pouvaient pas faire leurs courses à plus d’un kilomètre, ne se dément pas. Sur les huit premiers mois de l’année, les dépenses effectuées dans les commerces traditionnels de bouche ont été supérieures de 35 % au niveau de 2019.

« Les supermarchés urbains, et surtout ceux des grandes villes comme Paris, subissent de nombreux vents contraires qui interrogent sur l’avenir de ce circuit », résume Emily Mayer. De nouveaux objets commerciaux sont apparus dans les rues. Faute de disposer de supermarchés en ville, Leclerc et Auchan ont ainsi entrepris de livrer les urbains au bas de leurs immeubles dans des « drives piétons ». Carrefour a suivi. La jeune pousse Delipop installe même des points de retrait automatiques.

 

 

 

 

Source : Les Échos
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